Résection endoscopique de vessie
Première étape de la prise en charge d’une tumeur de vessie. Cette intervention permet un diagnostic histologique de la tumeur et donc d’évaluer l’agressivité et la profondeur d’infiltration de la tumeur.
Cette intervention est réalisée sous anesthésie générale ou rachi anesthésie en passant par les voies naturelles grâce à un endoscope aussi appelé résecteur. Elle permet d’enlever la tumeur jusqu’à ses racines dans la paroi vésicale. Une hospitalisation est nécessaire pour la surveillance post-opératoire qui nécessitera la mise en place d’une sonde dans la vessie retirée dans les jours suivant l’intervention. Il est habituel, suite à cette intervention, d’avoir encore du sang dans l’urine, des envies plus fréquentes d’uriner voir quelques brûlures pendant quelques jours à quelques semaines.
BCG thérapie
Selon l’agressivité de la tumeur et son infiltration, si les couches musculaires de la vessie ne sont pas atteintes, un traitement par instillations intra-vésicales pourra être proposé pour limiter le risque de récidive. Ce traitement suit un protocole défini par les sociétés savantes et notamment l’Association Française d’Urologie. Il comprend à l’initiation du traitement un premier cycle dit d’induction (une instillation par semaine pendant 6 semaines).
Ces instillations intra-vésicales se déroulent au cabinet d’urologie sous contrôle de votre urologue par une infirmière spécialisée. Le traitement instillé (BCG) devra être conservé dans la vessie pendant 1h 30 pour permettre une bonne imprégnation; Il est ensuite évacué lors de la miction. Une surveillance clinique et biologique a lieu régulièrement lors de ce traitement. Aussi, pour s’assurer de l’absence de récidive de tumeur de vessie, une fibroscopie vésicale sera prévue avant chaque nouveau cycle de traitement. Les effets secondaires possibles de ce traitement sont variés et vous seront expliqués par votre urologue.
Une fiche d’information reprenant ces explications pourra également vous être remise.
Cystectomie et dérivation urinaire
La cystectomie consiste à retirer totalement la vessie pour extraire les tumeurs infiltrant le muscle vésical. La décision de cystectomie, comme tout traitement d’un cancer, est discutée en réunion de concertation pluridisciplinaire. Elle est également précédée d’un bilan d’extension recherchant des lésions à distance en lien avec le cancer de vessie. Selon les cas, une chimiothérapie peut également précéder l’intervention.
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Plusieurs voies d’abord existent. Le plus souvent, une incision de l’abdomen sous l’ombilic sera réalisée. Au cours de l’intervention, les ganglions pelviens, premiers relais du cancer en dehors de la vessie, sont enlevés.
Une fois la cystectomie réalisée, l’urine doit être dérivée pour permettre son évacuation. Plusieurs techniques sont possibles pour la dérivation urinaire, les plus courantes sont la dérivation selon Bricker et le remplacement vésical. La dérivation urinaire selon Bricker consiste à utiliser un fragment d’instestin grêle pour raccorder les uretères à la paroi par le biais d’une stomie.
Le remplacement vésical consiste à reconstruire une vessie à partir d’intestin grêle.
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